Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Le CEA associé à onze projets primés au Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes

Actualité | Evénement | Institutionnel

Le CEA associé à onze projets primés au Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes


Onze projets de création d’entreprises portés par ou avec des chercheurs du CEA ont été primés par le ministère chargé de la recherche dans le cadre du 16ème Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes.
Publié le 3 juillet 2014
Dans la catégorie « création-développement » [1], 8 projets sont primés pour lesquels la création d’entreprise est réalisée ou engagée à court terme.
  • Solutions électroniques à haute efficacité énergétique pour l’internet des objets - eVaderis s’appuie sur des technologies du laboratoire mixte Spintec (Inac : CEA, CNRS, UJF) dans le domaine des semi-conducteurs « fabless » (c'est-à-dire sans usine). Au cœur de la société de l’information, les objets connectés se heurtent à des limitations technologiques qui obligent à trouver un compromis entre coût, performance, consommation et sécurité. Les produits qui en découlent sont ainsi souvent en décalage avec les besoins d’un marché qui demande de plus en plus de puissance de calcul à autonomie constante. La solution apportée par eVaderis permet d’augmenter fortement cette puissance de calcul, tout en minimisant la consommation énergétique, que ce soit en veille ou pendant les phases de traitement de l’information. En améliorant la tolérance aux crashs et l’intégrité des données, les systèmes gagnent en performance et en fiabilité. Le développement de logiciels embarqués devient plus flexible, favorisant une évolution rapide de leurs fonctionnalités. Grâce aux innovations d’eVaderis, l’électronique utilisée pour l’internet des objets sera plus facile à intégrer et beaucoup plus efficiente.

  • Composants de puissance en Nitrure de Gallium pour systèmes de conversion énergétique de haute performance - La société Exagana pour objectif d’industrialiser et de vendre des composants semi-conducteurs, sur la base d’une technologie brevetée de Nitrure de Gallium sur substrat Silicium, développée au sein de la société Soitec et du CEA Leti. Ces nouveaux interrupteurs de puissance permettront de concevoir des systèmes de conversion de puissance jusqu’à 3 fois plus compacts, 25 % moins chers et 99 % d’efficacité système. De nombreuses applications en bénéficieront : les alimentations de puissance, les systèmes photovoltaïques, les commandes de moteurs industriels, les véhicules hybrides et électriques, et l’aéronautique. Exagan vise un marché existant de plus de 3 milliards de dollars. Les compétences matériau et composant, associées à un partenariat industriel fort, accélèreront l’adoption de ces produits et le développement d’une position concurrentielle forte sur cette filière stratégique de l’électronique de puissance.

  • Nouveaux outils pour le développement de traitements anti-cancéreux innovants et performants- La société GENEL s’appuie sur une technologie développée au sein du laboratoire Biomics (CEA IRTSV), dans le domaine du criblage des molécules pour le secteur du médicament. La majorité des cancers est due à des gènes défectueux. Le défi de l’industrie du médicament est d’identifier ces gènes et d’améliorer la rentabilité du processus de développement de nouveaux candidat-médicaments. Une réponse à ce défi réside dans l’utilisation de la technologie de l’ARN interférent (ARNi), un suppresseur de gène. L’ARNi est à la fois un outil d’aide au développement de nouveaux traitements anti-cancéreux et un candidat-médicament prometteur. Grâce à son expertise en ARNi, Genel sera la première entreprise au monde à proposer un procédé dédié au criblage par ARNi des gènes défectueux dans les tumeurs. Dans un deuxième temps, Genel développera un agent de délivrance effi cace et non toxique de l’ARNi médicament : le TAXIcure.

  • Une interface « naturelle » avec votre tablette - La société ISKN s’appuie sur une technologie issue de CEA Léti et de l’IRT Nanoelec, pour le développement et la commercialisation d’une surface sensitive et perceptive applicable aux objets de la vie courante. ISKN est une start-up issue du CEA–LETI qui développe et commercialise une technologie disruptive qui, via une électronique discrète, transforme surfaces et objets de la vie de tous les jours en véritables outils d’interaction avec le monde numérique. Elle permet de numériser la prise de note et du dessin sur papier pour accroître la créativité et la productivité des graphistes, des designers mais aussi des cadres, des commerciaux et des formateurs. Elle permet aussi de manipuler des objets en 3D pour : une éducation numérique qui ne se limite plus au sens du toucher sur écran mais qui s’ouvre aux 5 sens notamment à la possibilité de pouvoir manipuler en toute liberté des outils pédagogiques augmentés de la valeur numérique, des jeux de plateau augmentés de l’interactivité du jeu vidéo pour enrichir l’expérience des joueurs. ISKN ambitionne de devenir le leader mondial dans la numérisation de l’écriture manuscrite et un acteur majeur dans les interfaces homme-machine 3D.

  • Industrialisation de générateurs de positons et développement d’appareils de contrôle non destructif-Posithôt, la manufacture d’antimatière, est une société industrielle en création. Son ambition : faire évoluer la microscopie électronique vers la microscopie « positronique » et devenir le leader mondial de cette technologie d’analyse des défauts à l’échelle atomique. Les positons (ou antiélectrons) présentent la particularité de constituer une sonde ultime de la matière. Encore confi née dans des laboratoires de recherche de par son environnement radioactif, l’analyse des défauts par positons peut aujourd’hui se développer grâce à une technologie non radioactive, protégée et mise au point par le CEA-IRFU, que la société POSITHÔT va industrialiser. Elle permettra de supprimer les sources radioactives au sodium 22 tout en divisant par 15 le coût des positons. Cette rupture technologique, va permettre de satisfaire les besoins dans la microscopie électronique, l’industrie des semi-conducteurs et le contrôle dans les nanotechnologies.

  • Détection de bactéries dans le sang et antibiogramme rapide- HemoPrestodiag est basé sur des développements du CEA Inac dans le domaine de la détection rapide de bactériémie, bactéries présentes dans le sang. Le projet vise à développer une solution très rapide de détection de bactériémie (bactéries dans le sang) et de réaliser un antibiogramme en moins d’une journée, contre 2 ou 3 jours actuellement. Les bactériémies sont des pathologies pouvant évoluer vers des cas de sepsis (80 000 cas par an en France, 20 000 morts) et la rapidité de détection et d’identification de la bactérie est cruciale pour la survie des patients. Avec ce projet, la société Prestodiag propose d’améliorer la prise en charge des patients en proposant une solution à la fois simple, rapide et économique pour mieux cibler l’antibiothérapie et limiter l’utilisation massive d’antibiotiques large-spectre. En effet, identifier plus rapidement l’antibiotique pour l’individu concerné permet de diminuer la pression de sélection sur les bactéries ainsi que le phénomène inquiétant mais croissant de résistance des bactéries aux antibiotiques, qui constitue un problème majeur de santé public.

  • Capteurs autonomes sans fil et sans pile - EnerBee est une startup qui développe des capteurs autonomes pour l’industrie et le grand public, grâce à une méthode de récupération d’énergie unique, protégée par plusieurs dépôts de brevets. Issue de recherches conduites par une équipe mixte Grenoble INP/CNRS/UJF/CEA Leti, la société basée à Grenoble dispose d’une forte expertise en micro-technologies, électronique de puissance, industrialisation de l’innovation, création et financement d’entreprise. Parmi de nombreuses applications identifiées, EnerBee cible en premier lieu le marché des compteurs eau et gaz intelligents, en remplacement de la pile, grâce aux atouts uniques de sa solution. Avec des coûts réduits, une fiabilité accrue et des produits respectueux de l’environnement, EnerBee offre une meilleure rentabilité et valeur ajoutée aux gestionnaires de réseaux gaz et eau.

  • Connecter le regard et l’environnement numérique - La société SuriCog développe des systèmes d'analyse et de connexion temps réel du regard avec tout environnement numérique ou virtualisé. La donnée REGARD, non invasive, la plus rapide et la plus réactive de l’ensemble des signaux issus de l’humain, est destinée à jouer un rôle majeur dans la maîtrise d’un monde numérique de plus en plus profus et complexe. SuriCog apporte un savoir-faire unique, multidisciplinaire, à la croisée de la biologie, de l’optoélectronique et des sciences cognitives, et off re des solutions adaptées où l’humain retrouve sa faculté de contrôle et d’interaction temps réel avec les technologies qui l’entourent. En particulier, ses technologies Weetsy™ et Pi-Box™, basées sur des brevets en propre et des partenariats académiques, sont des micro-capteurs (smart sensors) qui permettent de créer un réseau d’interactions très rapides entre l’oeil et tout système numérique. La société va s'appuyer sur les compétences en optimisation de l'embarqué temps-réel du CEA List pour maintenir son niveau de performance et de compétitivité à l'échelon mondial.


cear-i.png© CEA/C.Cottin
[1] Un jury national a distingué 54 lauréats nationaux « création-développement » parmi 353 candidats. Ces lauréats ont déjà établi la preuve du concept. Ils envisagent la création d’une entreprise de technologies innovantes à court terme ou viennent de créer leur entreprise. L’entreprise ainsi créée reçoit une subvention d’un montant pouvant atteindre jusqu’à 450 000 €. Parmi eux, 5 Grands Prix récompensent des projets particulièrement prometteurs et innovants, susceptibles de relever les défis de l’Agenda stratégique France Europe 2020.

[2] Les jurys régionaux ont choisi 117 lauréats régionaux « en émergence » parmi 545 candidats. Ces lauréats régionaux reçoivent, à titre personnel, une subvention allant jusqu’à 45 000 € pour financer les études préalables à la création d’une entreprise de technologies innovantes.

Dans la catégorie « émergence » [2], 3 projets primés pour lesquels une phase de maturation est encore nécessaire.
  • Un patch discret et connecté pour soigner ses lombalgies - STIMFLEX s’appuie sur des technologies issues du CEA Liten, visant le développement d’un patch d’électrostimulation pour le traitement des douleurs chroniques de type neuropathique tel que les lombalgies.

  • Des systèmes à haut rendement pour produire électricité et chaleur à partir de gaz naturel ou biogaz : SYLFEN, basé sur des développements du CEA Liten, pour l’industrialisation et la commercialisation des systèmes à haut rendement de production d’électricité et de chaleur à partir de gaz naturel ou biogaz.

  • Logiciels dédiés à l’exploitation de diagnostics de thermographie infrarouge pour les procédés industriels haute température - THERMADIAG est issu d’une technologie développée au CEA IRFM, vise la conception, le développement et la commercialisation de systèmes logiciels dédiés à l’exploitation de diagnostics de thermographie infrarouge pour le pilotage, la sûreté et l’optimisation de procédés industriels haute température.


Au sujet du concours nationale d’aide à la création d’entreprises

Rebaptisé i-LAB, le concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes a retenu 221 projets parmi les 1314 candidatures. Les projets adressent essentiellement les domaines de la santé, des biotechnologies et des technologies de l’information ; la moitié d’entre eux est basée sur des innovations technologiques, l’autre moitié sur des innovations d’usage ou fonctionnelles. La majorité des projets est issue de la recherche publique.

Haut de page