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Microbatteries médicales : InjectPower va construire une usine de 3500 m2


​​Spécialiste des batteries rechargeables ultra-miniatures pour dispositifs médicaux, la start-up InjectPower va se doter d’un site industriel à 15 km du CEA-Leti. Il emploiera à terme 50 salariés. La fabrication en volume débutera fin 2026.

Publié le 5 avril 2024

Quatre ans après sa naissance, Injectpower anticipe déjà le démarrage de sa production industrielle. La start-up, créée en 2020 sur la base de vingt ans de développement technologique au CEA-Leti, développe des microbatteries puissantes et rechargeables, aussi fines qu’un cheveu. Elles alimenteront demain une nouvelle classe de dispositifs médicaux implantés, capables de suivre en continu des patients présentant un risque de glaucome, d’hydrocéphalie, de pathologie cardiaque, etc.

 

Un accueil très favorable des sociétés américaines d’implants médicaux 

Cette technologie a vite suscité l’intérêt de grandes sociétés d’implants médicaux, notamment aux États-Unis : plusieurs contrats de développement comprenant des tests de prototypes sont en cours. De plus, elle est protégée par 40 brevets et n’a pas encore livré son plein potentiel : 

« nos microbatteries ont déjà une densité d’énergie cinq fois supérieure à la concurrence, et nous avons des idées pour gagner encore un facteur cinq plus tard » estime Philippe Andreucci, le PDG.
 
Ce contexte très porteur a décidé Injectpower à lancer la construction d’une usine à Villard-Bonnot, à 15 km de Grenoble. La start-up a acheté un terrain de 8000 m2 et y édifiera à partir de septembre 2024 un bâtiment de 3500 m2 comprenant 1 500m2 de salles blanches, des locaux techniques et des bureaux.

 

Alimenter des millions d’implants médicaux par an 

Les équipements (lithographie, gravure, etc.) seront installés fin 2025. La fabrication en volume débutera un an après, avec une trentaine de salariés. 

« Nous produirons plusieurs milliers de wafers par an, de quoi alimenter des millions de dispositifs médicaux implantés, indique Philippe Andreucci. À terme, le site atteindra les 10 000 wafers/an et emploiera 50 collaborateurs. »
 
Les microbatteries seront certifiées médicalement, puisque destinées à une implantation chez l’Homme. La région grenobloise, déjà riche en fabs silicium, se dote ainsi de sa première unité dédiée à la santé. 

« Elle utilisera des équipements 200 mm, à la fois disponibles, performants et environnés d’un écosystème de maintenance et d’entretien très actif » précise le PDG.
 
Pour financer l’opération, évaluée à 50 M€, la start-up prévoit une levée de fonds d’au moins 15 M€ en 2024. Elle sollicitera par ailleurs des prêts bancaires et compte signer de nouveaux contrats de développement. Elle confie la réalisation à IDEC Hautes technologies, spécialiste de ce type de projets et filiale du groupe IDEC ; ce dernier est actionnaire d’Injectpower à travers son fonds d’investissement.​

Nous nous félicitons de cette annonce qui illustre une nouvelle fois la dimension industrielle de nos startups deeptech. Avec nos plateformes technologiques, notamment en microélectronique, nous avons la mission d'aider nos partenaires à faciliter l'industrialisation de nos technologies. Ce rôle de « Lab to Fab » du CEA-Leti est au cœur de la collaboration que nous avons depuis maintenant 4 ans avec InjectPower. Ce projet d'usine en est la concrétisation » conclut Jean-René Lequepeys, CTO du CEA-Leti.


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